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Matière à penser

Le LaboFriche, un laboratoire d’expérimentations

20 septembre 2023
LaboFriche 1 | Le soin des choses © Clara Prat

Dans cet article, découvrez le LaboFriche et ses rendez-vous pour croiser les regards, expérimenter et penser collectivement les enjeux qui traversent la Friche et son territoire. 

LA FRICHE, LIEU D’EXPÉRIMENTATION DEPUIS 30 ANS

La Friche la Belle de Mai est depuis plus de trente ans un lieu réinvention des référentiels culturels, des pratiques de création et diffusion, du lien entre projet culturel et urbain. Des rencontres internationales « Nouveaux Territoires de l’Art » en 2002 au colloque « Tiers-Lieux culturels ? Vers de nouveaux modes de coopérations entre l’Afrique et la France ? » en 2022, la Friche s’affirme comme un lieu de pensée et d’action, en phase avec les problématiques contemporaines. Pour consolider cette démarche de recherche et d’expérimentation, la Friche lance en 2023 son LaboFriche. 

LE LABOFRICHE, UN LABORATOIRE CITOYEN

Le LaboFriche est un espace où l’on échange, réfléchit et agit sur différents sujets qui animent la Friche la Belle Mai et son écosystème, de la redirection écologique aux droits culturels. Il prend la forme de conférence-débats, ateliers ou projets de recherche action, et cherche à faire se rencontrer universitaires, résident·es de la Friche, usager·ères ou voisin·es autour de défis communs.

LABOFRICHE #5 : DE LA VILLE ENTONNOIR À LA VILLE ÉPONGE

14 octobre 2024

Pour cette cinquième rencontre, la question de la gestion de l’eau en milieu urbain a été abordée à travers divers exemples et retours d’expériences.

« Des rues qui se transforment en rivières parfois infranchissables aux interdictions de baignades lors de fortes pluies en passant par notre besoin grandissant de végétalisation face aux vagues de chaleur qui s’intensifient, la question de l’eau et de sa gestion dans la ville sont des défis visibles qui nous concernent toustes. Des solutions existent qui font coopérer puissance publique et organisations collectives : un exemple en action à la Friche. »

Cette rencontre a été modérée par Yann Loric, directeur technique de la Friche la Belle de Mai, avec :

  • Audrey Devedeux, Jeune Chambre Économique de Marseille, pour le projet de micro-forêt Forêver 
  • Rémi Duthoit, Directeur de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Marseille pour les projets de désimperméabilisation 
  • Nadine Florence, cheffe de projet Service GEMAPI Métropole Aix Marseille, Direction Pilotage du Grand Cycle de l’Eau 
  • Stéphane Manildo architecte et paysagiste, Jean-Luc Brisson, artiste, pour le projet Les 40 voleurs de pluie 
  • Perrine Prigent, Adjointe au Maire de Marseille déléguée à la valorisation du patrimoine, à l’amélioration des espaces publics, à la place de l’eau dans la ville et à la ville résiliente
  • François Roberi, Chargé d’Intervention eau et pollutions, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse 
  • Marie Caroline Vallon, Cheffe de projet Direction de la Transition énergétique et des Territoires Conseil régional Sud

POUR ALLER PLUS LOIN

  • Article du magazine Pioche autour de deux projets menés à la Friche autour de la gestion de l’eau : la Micro-forêt et Les 40 voleurs de pluie.
    À LIRE ICI

LABOFRICHE #4 : TRAVAILLER SUR NOS ATTACHEMENTS

10 avril 2024

La quatrième rencontre du LaboFriche s’est portée à nouveau vers la question de la redirection écologique des institutions culturelles, et des modes d’actions envisageables.
Comment dépasser la gestion de nos impacts carbone et identifier nos attachements et dépendances dans nos activités et pratiques afin de décider collectivement comment les réorienter, les réadapter, voire les fermer ?

Elle a réuni :

  • David Irle – Éco-conseiller au Bureau des acclimatations –  Co-auteur de Décarboner la Culture
  • Diego Landivar – Enseignant – chercheur ESC Clermont – Co-auteur d’Héritage et Fermeture qui conceptualise la notion de redirection écologique 
  • Delphine Marielle – Cheffe du service écologie urbaine et résilience à la Ville de Marseille
  • Émilie Robert – Directrice du Théâtre Massalia – Vice présidente d’ASSITEJ International

Iels ont répondu aux questions suivantes :

  • Comment cette notion de redirection fait-elle écho à ce qu’iels observent dans leurs métiers et pratiques ?
  • Comment embarquer le plus grand nombre et mettre la démocratie et la justice sociale au cœur des arbitrages et renoncements inévitables ?
  • Quelle politique publique pour embrasser le caractère systémique des transformations nécessaires à la redirection ?

POUR ALLER PLUS LOIN :

  • Émission de Radio Grenouille : Suivez la ligne avec David Irle, Diego Landivar, ainsi que Mathilde Gouteux et Stéphane Pinard salarié·es de la SCIC.
    À ÉCOUTER ICI
  • Article du magazine Pioche : avec David Irle et Sébastien Jamesse, responsable du service exploitation à la Friche.
    À LIRE ICI

ÉCOUTER L’INTÉGRALITÉ DE LA RENCONTRE

LABOFRICHE #3 : L’IMPACT SOCIAL DES PROJETS CULTURELS

4 octobre 2023

Parfois perçues comme génératrices de précarité urbaine et de gentrification, les institutions culturelles peuvent également jouer un rôle dans la création de lien avec les territoires.

Les nouveaux espaces hybrides qui composent le territoire européen ont participé à créer de nouvelles formes de projets sur nos territoires.

Ces lieux d’expérimentation pour les pratiques participatives accompagnés par les arts, le design ou l’architecture, permettent d’imaginer de nouvelles manières d’aménager la ville et participent à nous questionner également sur ce qu’ils peuvent générer. 

Comment évaluer l’impact social des projets culturels urbains ? Quels sont les outils dont nous disposons et quelles coopérations le secteur culturel et les politiques publiques peuvent mener pour construire de nouvelles méthodes ?

Lors de cette nouvelle rencontre LaboFriche, la Friche a accueilli ses partenaires venu·es de Londres pour échanger autour de la valeur sociale des projets urbains et culturels et quels jeux de pouvoirs peuvent s’y construire. Ces réflexions ont émergées de la collaboration à un projet européen Horizon2020 appelé T-Factor, qui traite des impacts sociaux potentiels de l’urbanisme temporaire dans le cadre d’une régénération urbaine à grande échelle.

Facilitation graphique | LaboFriche La valeur sociale des projets culturels © Giulia David

LABOFRICHE #2 : LA REDIRECTION ÉCOLOGIQUE

11 juillet 2023

La deuxième rencontre s’est faite avec Diego Landivar et Emmanuel Bonnet, co-auteurs d’Héritage et Fermeture. Ils ont présenté la notion de redirection écologique. Selon eux, face aux enjeux écologiques, la transition, qui ne souhaite pas changer de société mais uniquement décarboner les moyens de production – n’est pas suffisante. Il faut repenser totalement nos modes de vie et d’organisation, et nous délester de toutes nos pratiques insoutenables.

La redirection se veut démocratique : elle propose d’identifier les dépendances et attachements de toutes les parties-prenantes à nos différentes activités et de choisir collectivement ce que nous souhaitons garder dans le monde demain. Dans le monde de la culture par exemple, il faut alors convoquer les artistes, les producteur·ices, les usager·ères etc., afin de déterminer à quoi nous pouvons renoncer, et dessiner ensemble des modèles et pratiques soutenables. Un festival doit-il réduire ses jauges ? Un musée doit-il cesser de conserver des archives à des coûts énergétiques élevés ?

Facilitation graphique | LaboFriche La redirection écologique © Giulia David

LABOFRICHE #1 : LE SOIN DES CHOSES

29 juin 2023

La première rencontre a pris la forme d’une rencontre avec Jérôme Denis et David Pontille, auteurs du livre le Soin des choses, qui souligne la portée politique du rapport que nous entretenons avec les objets du quotidien. La rencontre a eu lieu en deux temps : elle a d’abord été l’occasion d’une discussion avec nos équipes de maintenance, puis d’une visite de l’exposition Ni drame ni suspense, les conditions de la durée, proposée par Triangle-Astérides, dont la curation a été inspirée par les travaux des auteurs. 

Visite LaboFriche #1 | Le soin des choses © Clara Prat

 
Le premier temps a réuni les « mainteneur·euses” de la Friche, à la fois de l’équipe interne et de celles de nos fournisseurs Dalkia (énergie et installations multi-techniques) et Derichebourg (entretien et propreté) pour échanger sur les pratiques de maintenance au quotidien. Les échanges ont permis de visibiliser l’importance de ce travail, l’expertise qu’il requiert et la dimension écologique qu’il recouvre. En effet, la maintenance forme un premier rempart à la surconsommation, et devient indispensable dans un contexte de raréfaction des ressources.  

Cette rencontre a mis en lumière le fait que la composition d’un monde plus habitable passe par le soin des choses auxquelles nous tenons, mais a aussi ouvert une question : doit-on tout maintenir ? L’urgence écologique nous appelle également à penser le démantèlement, la fermeture des choses devenues intenables, ce qui a fait l’objet de la deuxième rencontre. 

Facilitation graphique | LaboFriche Le soin des choses © Giulia David


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