« La première fois que je suis venu à la Friche, j’avais 11 ou 12 ans. Maintenant, j’en ai 19 et j’ai pratiquement grandi ici. C’est comme ma deuxième maison »
Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui lundi 30 déc.
La Friche est faite de gens qui la traversent. Cette saison, on vous fait les présentations. Derrière ces visages, découvrez l’histoire de celles et ceux que vous avez sûrement déjà croisé·es.
Ici, les gens vont, viennent et souvent reviennent. Au détour des Manufactures, du restaurant, de la place des quais ou du Champ de Mai, un échange, quelques questions et des bribes d’histoires de ce lieu aux mille vies.
Sur l’écran noir de ses nuits blanches, Grégory se fait du cinéma. Amoureux des salles obscures et des sensations qu’elles procurent depuis son plus jeune âge, il a fait du Gyptis son cinéma préféré et de la Belle de Mai son quartier d’adoption. Si vous le cherchez, 5e rang, dernier siège à gauche, au Gyptis évidemment.
« Je m’appelle Greg, et la première fois que je suis venu au Gyptis c’était en 2021. Je suis cinéphile depuis mon enfance, avec l’histoire de mon grand-père paternel qui m’emmenait au cinéma dès le plus jeune âge. J’ai ces souvenirs qui ont perduré, et aujourd’hui, à 49 ans, ça se poursuit.
J’ai avant tout une attirance pour le cinéma d’Art et Essai. Donc forcément c’est tout naturellement que Le Gyptis m’a ouvert ses portes. J’aime la proximité de ces cinémas, d’un point de vue humaniste, en général, mais aussi la manière dont ils sont situés dans la ville, les contrastes, ce qui est le cas aussi également à la Belle de Mai. J’aime à la fois toute la beauté et toute la difficulté de ces implantations de cinémas d’Art et Essai.
Quand j’ai visité Marseille en touriste en 2017, la façade du Gyptis m’a profondément marqué. J’ai trouvé ça magnifique. Et c’est là, en me promenant dans le quartier que je me suis dit que cette façade était incroyable. J’ai eu tout de suite envie de rentrer dans le cinéma, sans me poser de questions.
Je choisis le Gyptis, et plus globalement les cinémas d’Art et essai pour une question de goût, mais aussi d’attirance. Je considère que le cinéma est avant tout, ou du moins en partie thérapeutique. c’est quelque chose de très philosophique pour moi le cinéma. C’est quelque chose qui m’apporte beaucoup.
Ici, on sent que l’accueil, ça vient du fond du cœur. J’ai beaucoup d’admiration pour l’équipe. Je les salue comme je salue mon marchand de fruits et légumes ou mon fromager. C’est ça, en fait, pour moi, l’équipe du Gyptis.
En ce qui concerne l’avenir du Gyptis, je me dis que le meilleur reste à venir, c’est une de mes phrases fétiches.
Je pense que c’est un quartier qui bouge aussi, qui évolue, et j’espère que cette évolution va se faire de manière très humaniste pour les gens qui y habitent, qu’on ne se retrouve pas dans un système de gentrification comme ailleurs. J’espère que les habitant·es de la Belle de Mai vont être préservé·es de cette éventuelle et belle évolution.
Ici, on sent que l’accueil, ça vient du fond du cœur !
Le cinéma pourrait devenir pourquoi pas une espèce de multiplexe culturel et social à la fois. Je suis quelqu’un de très gourmand, comme beaucoup de personnes, et je me dis pourquoi pas associer un restaurant fait par les personnes du quartier. Alors, finalement peut-être impliquer davantage encore les personnes du quartier ce qui est déjà le cas avec ce qui est proposé dans certaines programmations.
Un film qui m’a profondément marqué ici, cest Waja. L’histoire d’une petite fille en Arabie saoudite qui veut avoir un vélo comme le petit garçon du quartier, mais là-bas les petites filles n’ont pas le droit d’avoir un vélo. C’était une rencontre avec une association de personnes qui proposent des virées à vélo dans Marseille et qui présentait ce film en même temps. Pour parler du fait que les petites filles n’ont pas le droit de faire du vélo en Arabie saoudite. C’était vraiment magnifique.
Avec Le Gyptis on en revient beaucoup à cette programmation finalement, et c’est ce qui fait aussi la singularité des cinémas d’Art et Essai. Tout n’est pas tablé sur des chiffres, mais avant tout sur un cinéma de qualité et un cinéma thérapeutique qui nous apporte quelque chose et d’où on ressort parfois un peu ébloui·es par la beauté du cinéma.
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« on ressort parfois un peu ébloui·es par la beauté du cinéma »
Si je devais conseiller le Gyptis à un·e ami·e ou à un·e voisin·e, je lui dirais de venir pour découvrir des choses et puis pour se faire du bien, partager des choses. Ce que je trouve bien au Gyptis, c’est que ce cinéma propose une programmation d’Art et Essai à la fois assez singulière et élitiste et en même temps tout public, il y a quand même un peu de tout.
Le Gyptis m’a permis de découvrir la Belle de Mai, et inversement. Cette salle m’a enthousiasmé, mais je suis touché avant tout par le quartier, la Friche m’a pas mal touché aussi mais je pense que si le Gyptis n’existait pas au sein de la Belle de Mai je serai quand même touché par ce quartier.
Après la salle de cinéma du Gyptis c’est la perle, c’est la cerise sur le gâteau ! »
« La première fois que je suis venu à la Friche, j’avais 11 ou 12 ans. Maintenant, j’en ai 19 et j’ai pratiquement grandi ici. C’est comme ma deuxième maison »
« La première fois que je suis venue à la Friche, c’était il y a une bonne vingtaine d’année pour une soirée cirque, je me souviens des guirlandes de guinguettes. » Marion vit depuis 7 ans dans le quartier de la Belle de Mai avec sa famille, elle vient quasi quotidiennement, notamment pour entretenir sa parcelle du Jardin des Rails. Elle nous raconte.
« La première fois que je suis venu à la Friche, j’étais avec mes enfants, fin 2012, puis après il y a eu la capitale européenne de la culture, il y avait des stands au Centre Bourse, j’y suis allé avec mon CV et j’ai rencontré des gens qui recrutaient pour la cuisine, il y avait à ce moment-là beaucoup de mouvement à la Friche et iels cherchaient des gens, c’est comme ça que j’ai rencontré Marie-Jo pour un entretien aux Grandes Tables. »
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