Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui dimanche 22 déc.
À année exceptionnelle, mesures exceptionnelles. En raison de la pandémie Covid-19, la Friche la Belle de Mai, Fræme et Triangle – Astérides mobilisent des ressources pour les artistes.
Fonds de soutien
Les temps incertains que nous traversons fragilisent l’écosystème de l’art, affectant plus particulièrement les artistes.
Dans ce contexte, la Friche la Belle de Mai, Fræme et Triangle – Astérides ont décidé de mettre gracieusement des ateliers à disposition d’artistes.
À travers des installations sculpturales et sonores, Ryder Morey-Weale développe des éco-fictions basées sur des mutations observées au sein d’écosystèmes urbains. En rassemblant des plantes invasives, des enregistrements de chants d’oiseaux où des matériaux de construction issus de friches, son travail compose des environnements prospectifs dans lesquels des cohabitations et des alliances inattendues proposent de nouvelles manières d’appréhender et d’investir le monde.
Né en 1994 à Eindhoven, Pays-Bas, Ryder Morey-Weale vit et travaille à Marseille. Il étudie à l’Institut Supérieur Des Arts de Toulouse, où il obtient son DNSEP en 2019. Il prend part au programme de recherche Création et Mondialisation de l’École offshore à Shanghai, Chine, où il participe à plusieurs projets d’expositions. En 2020, il réalise une résidence à la Maison Salvan, Labège et présente son travail en mars 2021 à Bungalow, Berlin, à l’occasion d’une exposition personnelle.
Sandar Tun Tun travaille avec des médias visuels et sonores. Négociant une expérience esthétique et sociale qui privilégie souvent le regard, sa pratique est une exploration de l’écoute qu’elle déploie dans des projets de recherche collaboratifs et par le biais des entités musicales Nay Thit (DJ, producteurx) et SD S (noise, musique expérimentale). Ses installations, performances, compositions et écritures collectives examinent les relations de pouvoir, l’espace d’apparence et les conditions contemporaines de coexistence. Elle est également une moitié de BARE-TT, un duo formé en 2016 qui étudie les possibilités de narration sonore à la croisée de la science-fiction et des relations symbiotiques du vivant.
Le travail de Timothée Monier s’articule entre peinture, dessin, collage et sculpture sur différentes matières comme le métal, le plastique, le béton. Il fait se rencontrer toutes ces formes « non-nobles » pour en extraire une matière poétique. « Dans mes oeuvres chaque histoire est unique ».
En assemblant des éléments familiers pour les mettre en lumière sous un nouvel angle, il ouvre des perspectives de lectures originales et singulières.
À la suite d’études en Arts Plastiques et d’un Master en Création Artistique, Théorie et Médiation, Prune Phi réalise une résidence d’un an au Birmingham Institute of Art and Design au Royaume-Uni puis intègre l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles dont elle est diplômée en 2018.
Elle expose en France et en Europe, notamment pendant les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles (2018), au Festival Circulation(s) à Paris (2019). Son projet « Appel manqué » est publié aux éditions Filigranes (2018) suite à la Résidence 1+2. En 2020, Prune Phi poursuit la résidence « Création en cours » avec les Ateliers Médicis ainsi que le programme de la Villa Saïgon à Ho Chi Minh Ville au Vietnam avec L’Institut Français. Elle développe actuellement « Aujourd’hui n’est pas encore arrivé », un projet pluridisciplinaire portant sur les traditions sud asiatiques réinterprétées dans le contemporain, de nouveaux rituels incluant de nouvelles technologies autour de réflexions post-coloniales.
Samir Laghouati-Rashwan, né en 1992 à Arles, est un artiste basé à Marseille. Il obtient un DNSEP option Art en 2020 à l’ESADMM. Son travail s’occupe à déplacer des éléments légers de certaines cultures dominantes ou subcultures pour questionner les logiques même de celles-ci.
Sa pratique explore l’installation, la vidéo, l’édition et le son. L’entretien y occupe une place importante et les voix y apparaissent comme un Pantone venant éclaircir des pistes de recherches.
À travers sa pratique, Aurélien Potier explore vulnérabilité et intimité. Le texte est la base de son travail, qu’il diffuse et publie par le biais de performances, installations, vidéos, imprimés. Les textes – poésie, fiction, anecdotes – sont des fragments qui sont constamment recoupés, ré-assemblés, répétés, obsessionnellement.
Il crée en 2018 le zine « i apologize », publication auto-publiée et sérielle. Depuis 2019, il forme le duo AH! avec Hugo Mir-Valette avec qui il produit des performances sonores.
Caetano examine les implications du capitalisme cybernétique sur les constructions communes et sociales. Il programme des conditions afin d’inciter des manifestations sociales ayant le son, la lumière et le mouvement comme éléments de base pour travailler. Son travail est souvent présenté sous forme d’installations, bien qu’il ait également été exposé sous d’autres formes telles que des documents imprimés et numériques, des images en mouvement, des objets, des décors, des compositions sonores, de la danse, des performances et des DJ sets. »
Au travers d’installations, pièces sonores, performances, sculptures, ou éditions, Flore Saunois explore la matérialité du langage. Nommer rendant réel, elle s’intéresse au point de bascule entre apparition et disparition des choses. Tenter de suspendre la fugacité d’un objet, d’un événement ou d’un phénomène, tracer les contours de possibles, sont autant de moyens d’interroger, en creux, leur condition même d’existence. S’inscrivant dans une relecture des principes de l’art conceptuel, ses travaux explorent avec malice la brèche entre trivial et extraordinaire, le dérisoire comme source d’une poésie latente.
Corentin Laplanche Tsutsui s’intéresse aux formes de l’idéologie (institutions, architecture, urbanisme) dans le développement des métropoles – comment, par leurs matériaux et leurs structures, elles façonnent leurs habitants et leurs usages. Son travail donne à voir des fragments de la métropolisation planétaire. Il développe actuellement un projet autour de la mise en lumière citadine – passée, présente et future – mêlant textes, photographies et installations lumineuses. Il réalise aussi des films, dont il extrait des objets dérivés. En 2019 il obtient la Mention spéciale du jury du Prix Émergences (Scam, Centquatre-Paris, Edis), pour son film Râ226 et son projet en écriture Ville Composite. Il vit et travaille à Marseille.
Linda Sanchez construit des principes de prises, d’enregistrement, de capture, entre sculpture et installation, dessin et vidéo. De l’horizontalité d’un plan d’eau à la trajectoire d’une chute, de la liquidité du sable à l’élasticité d’un liant, elle observe des phénomènes existants, les déplace, ajuste leur échelle, leur corrélation, leur durée. Des notions de hasard et d’ordre, de figures de chute, d’écriture du temps ; les récits se tiennent entre ce que c’est et ce que cela représente. Les œuvres fixent le mouvement dans la matière, l’écrivent, le mesure ou le transcrivent. Procédés, opérations, mécaniques et systèmes, sont autant de modes de fabrication qui trouvent leur équivalence dans le langage de l’artiste. Un rapport à l’énonciation qui sous-tend, comme un script, un rapport non autoritaire au matériau en mouvement. Linda Sanchez est issue de l’école d’art d’Annecy en 2006. Elle a mené plusieurs projets de collaboration avec des écrivains, chercheurs, artistes, et participe à plusieurs laboratoires (Rencontre avec Tim Ingold à l’Ecole des Beaux-arts de Paris en 2014, participation au Laboratoire Espace Cerveau à l’IAC de Villeurbanne…). Elle a exposé en France et à l’étranger (expo personnelles et collectives) au Musée d’art contemporain et au Musée des Beaux-arts de Lyon, à la BF15, Fondation Bullukian à Lyon, Musée Château d’Annecy, Palais royal à Paris, à la FIAC Paris et à ARCO Madrid, Istambul Modern à Istambul, Institut français de Sfax en Tunisie, Tabbacalera Madrid, Casa Velazquez à Madrid, Blackwood Gallery à Toronto, à la Friche Belle de Mai Marseille, 62 ieme salon de Montrouge, à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, Palais de Tokyo Paris. Elle est lauréate du Prix Rendez-vous 2008, du Prix Bullukian en 2014, du prix Révélations Emerige 2017 et du Prix découverte des amis du palais de Tokyo en 2018. Depuis 2018, elle est représentée par la galerie Papillon à Paris.
Le travail de Manoela Medeiros utilise différents médiums principalement la sculpture, la peinture, la performance et les installations qui articulent les relations entre langage, nature et ruine. Ses recherches se concentrent sur les techniques de l’architecture envisagées comme des déplacements, la matérialisation des cycles et des écosystèmes, la construction d’une réalité complexe au sein de laquelle la distinction entre nature et culture disparaît au profit d’un dualisme vitaliste. Les recherches de Manoela Medeiros vont de l’archéologie contemporaine où l’artiste se rend compte que l’histoire est en constante mutation et contestation à l’écologie solidaire où le monde n’existe que par l’interaction des matériaux entre eux.