Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui jeudi 21 nov.

© Aurélien Mole – Fræme, Friche la Belle de Mai, 2021
Événement passé
Exposition ouverte aux professionnels, sur rendez-vous

Touche-moi

Sophie Bueno-Boutellier

Collaboration : Caetano. Participation : Won Jin Choi et La Gousse
Une proposition de Fræme

Du 12 février au 16 mai 2021

Lundi : fermé
Mardi : fermé
Mercredi : 14h à 19h
Jeudi : 14h à 19h
Vendredi : 14h à 19h
Samedi : 13h à 19h
Dimanche : 13h à 19h

De 0 € à 5 €

Le billet donne accès à toutes les expositions

Tarif plein : 8€
Tarif réduit : 5€ pour : -26 ans, +65 ans, professeur d’écoles, groupe de plus de 10 personnes • sur présentation d'un justificatif

GRATUIT pour : -18 ans, étudiant·es, bénéficiaires du RSA, du minimum vieillesse, familles nombreuses, personnes en situation de handicap, demandeur·euses d’emploi, groupes scolaires & centres sociaux (accompagnés), ministère de la culture, maison des artistes, journalistes, membres ICOM/ICOMOS/AICA, membres du CEA - associations des commissaires d'expositions, salarié·es des centre d’art, membre de arts en résidence, membre du PAC, réseau plein sud • sur présentation d'un justificatif

Le Panorama

Même en cas de gratuité, le billet d’entrée est indispensable, il donne accès à l’ensemble des expositions de la Tour et du Panorama

Exposition monographique
de Sophie Bueno-Boutellier

Cédric Aurelle, curateur :

« Serait-il possible de renaître à la vie ? Naître une deuxième fois, mais naître adulte et plonger dans un monde singulier sans avoir eu le temps d’en apprendre la langue, les usages ou les représentations… Envisager le monde à fleur de peau, afin d’en ressentir la réalité brute et s’en laisser pénétrer, sans filtres d’interprétation et débarrassé·e de sa carapace de protection. Une autre manière de “faire le vide pour rendre possible toute expérience” ainsi que l’écrit Emmanuele Coccia dans ses Métamorphoses. C’est à cette expérience proche de la vie que nous invite Sophie Bueno-Boutellier avec Touche-moi.
(…)
“La mère est (…) en réalité un substitut partiel de l’océan”[1] et c’est dans une gigantesque matrice aquatique s’ouvrant sur la rade de Marseille et les quartiers nord de la ville que Sophie Bueno-Boutellier plante, à la manière d’algues en flottaison, d’immenses toiles peintes, produisant un sentiment d’infini océanique articulant non pas tant un parcours didactique jalonné de vérités immuables que des chemins intuitifs propices aux interactions affectives.

Venant de pratiques ancrées dans le sol, liées à la sculpture et à l’installation, Sophie Bueno-Boutellier envisage la peinture comme une manière de refonder son ethos artistique depuis son installation à Marseille en 2018. Dans un mouvement d’élévation verticale, elle engage tout son corps dans la peinture, peignant à mains nues dans un contact direct avec la toile. La peau joue ici un rôle fondamental non seulement comme surface d’adhérence des pigments colorés mais aussi comme zone tactile, poreuse aux éléments extérieurs comme aux grains de la toile. (…)

Le travail de Sophie Bueno-Boutellier revêt une dimension résolument mystique que renforce l’élévation cathédrale de l’espace d’exposition du Panorama qu’elle transforme en moment de communion collective. Touche-moi fournit en effet l’occasion de repenser le principe exposition à l’aune des changements anthropologiques majeurs que nous connaissons actuellement en remettant la relation à l’autre au centre des enjeux. À l’aide de plusieurs complices venant d’univers très différents, Touche-moi va en effet se déployer sur quatre mois sans vernissage ni finissage mais dans une temporalité aux intensités variées, à la manière d’un espace habité dans lequel on pourra danser, boire, manger, chanter… et s’émouvoir. »

[1] Sándor Ferenczi, cit. par Emmanuele Coccia in Métamorphoses.

Sophie Bueno-Boutellier (1974, Toulouse) a étudié à la Villa Arson au début des années 2000. Elle est représentée par les galeries The Approach à Londres et Freymond-Guth Fine Art à Bâle et New-York. Ses récentes expositions personnelles comprennent, « Le Don de Gaïa » présentée en 2017 à la Galerie The Approach à Londres, « La ritournelle du peuple des cuisine » à la Fondation d’entreprise Ricard, « They sing a song only you can hear » à The Approach ; « Let me steal this moment from you now » chez Freymond-Guth en 2013, « C’est à crier tellement c’est bleu » chez Circus, Berlin (2012); et « Pensée Sauvage » au Kunstverein de Langenhagen en 2011. Elle a aussi participé à de nombreuses exposition de groupes, notamment « White Noise », à la Kunsthaus Glarus et « Rotrixagatze » chez On Stellar Rays à New York en 2015. « DIZIONARIO DI PITTURA » chez Francesca Minini à Milan et « Occupy Painting », organisé par Max Henry à Autocenter à Berlin en 2014. Puis en 2012 « Archéologie(s) », organisé par Aurélie Voltz au Musée du château des ducs de Wurtemberg de Montbéliard; et « The Possessed » à Triangle Marseille.

Une exposition en coproduction avec la Friche la Belle de Mai et en partenariat avec le sel La Baleine.