Rue de la bascule

Tout commence par une femme en train de travailler, attablée à son bureau. C’est elle qui va raconter l’histoire. Elle va être à tour de rôle narratrice, personnages de l’histoire et manipulatrice des objets. Cartes de géographie, enveloppes et objets manufacturés vont devenir les acteurs de l’histoire et raconter ce fantastique récit du quotidien.

L’histoire est celle de Germain, le facteur. Tous les jours, il fait la tournée de son quartier, avec ses lettres, ses recommandés, ses catalogues et ses calendriers. C’est un homme qu’on aime. Il discute avec les gens, il fait partie de la vie du quartier. Le quartier, c’est le rond point, le cimetière, le bar du coin et tous les gens qui vivent par là : la pétillante Pierrette Le Corre, Jasmin Beaulieu, le petit Léo. On les découvre à travers les yeux de Germain, dans le quotidien de sa tournée. Un jour, Germain trouve dans la rue une lettre avec une drôle d’adresse dessus, et par jeu, il décide de chercher le destinataire. L’histoire devient alors une enquête de quartier, une façon de voir les lieux et les gens différemment. Et à force de se questionner, Germain se met à réfléchir sur son propre sort : qui est-il ? Quelles sont ses aspirations ?

Rue de la bascule se veut être une histoire simple, un reportage du quotidien, qui parle des faubourgs et des gens qui font ces lieux. Et c’est dans ce décor que l’histoire se transforme en une enquête improbable, une recherche teintée d’introspection. Rue de la bascule parle aussi des solitudes des villes.