Sur le plateau, des musiciennes, performeuses, danseuses et comédiennes évoquent l’épuisement du corps féminin, en scène et en société. My body is a cage convoque nos modèles idéaux de femmes, nos icônes contemporaines, réelles ou fictionnelles, qu’on les aime ou non, et tente notamment de révéler (et transformer !) les stéréotypes et archétypes féminins auxquels elles sont en permanence confrontées.
Dans notre société occidentale, aux fondements patriarcaux, la fêlure est considérée comme un mal, pouvant générer chez l’autre à la fois de l’empathie, de la gêne, de la déstabilisation. Il existe une pression sociale, qui n’épargne pas le spectacle vivant, qui ne cesse de s’accroître, d’affaiblir et de transformer nos identités, nos quotidiens, nos perspectives d’avenir et qui touche en première ligne les femmes, tenues pour être dans l’émotion, dans l’hypersensibilité, quand les hommes seraient ceux qui “tiennent”, “prennent à bras le corps” ! Ce spectacle tente d’aborder à travers la danse et le chant les notions de fatigue, de fragilité, de peur, de lenteur, de blessure, d’enfermement, pour y lire autre chose que de la défaillance et de la faiblesse…