Un voyage immersif dans les musiques et les cultures traditionnelles des peuples du Sud.
Le webdocumentaire Les Routes de la Transe sera présenté au cinéma Le Gyptis par Christine Coulange-Sisygambis, réalisatrice, Jean-Louis Rose, vice-président de l’Université de Mayotte et Jean-Pierre Dalbéra, expert de la Chaire UNESCO-ITEN.
Un webdocumentaire évolutif
Ce webdocumentaire est un voyage immersif dans les musiques et les cultures traditionnelles des peuples du Sud. Le choix s’est porté sur les musiques de transe illustrant les moments collectifs de musique partagée, qui unissent toute une population. Mais ces traditions musicales sont menacées de disparition avec la mondialisation…
Les Routes de la Transe ne veut pas seulement collecter et témoigner, mais également initier des jeunes à la création multimédia, dans un but de sauvegarde et de partage de leur patrimoine. Ce webdocumentaire impliquant les étudiant·es de Mayotte, s’inscrit dans une démarche de transmission des savoirs, collaboratif et évolutif, le projet se développe dans le cadre de masterclass itinérantes et locales menées par Sisygambis et l’Université de Mayotte.
Le webdocumentaire est disponible actuellement en français et en kibushi, langue de Mayotte d’origine malgache. Et des prochaines versions prévues en shimaoré, langue de Mayotte d’origine du swahili, et en anglais.
Un voyage immersif
Les Routes de la Transe, conçu sous forme de cartes interactives, vous permet de devenir à votre tour un·e navigateur·ice en voyageant à votre guise. Ce documentaire témoigne par l’image et le son de cultures millénaires grâce à des interviews de spécialistes tels que Damir Ben Ali, anthropologue du Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique de Moroni aux Comores ou encore Serge mam Lam Fouck, Professeur des Universités de Guyane en Histoire contemporaine.
Les musiques et les sons captés au fil des voyages mixés avec les compositions de Christine Coulange permettent aussi une immersion dans les paysages et la vie quotidienne des habitant·es des pays traversés.
Sisygambis
Christine Coulange a été invitée pour une résidence de création de trois ans à Mayotte par la Direction des Affaires Culturelles de l’île (2016 à 2018), ce qui a permis une intégration de Mayotte au sein de son travail artistique, de réaliser le premier audioguide au MuMA, Musée de Mayotte Le Rocher de Dzaoudzi et de démarrer cette collaboration avec l’Université de Mayotte (2019 à 2024)
Ce webdocumentaire fait partie d’un grand projet pluridisciplinaire relié aux autres formes de savoir, des installations, des expositions, des performances en France et à l’étranger : Louvre Abu Dhabi, Mucem, Festival Vivid Sydney… Sisygambis propose une écoute du monde, une expérience visuelle et sonore en prise avec le réel.
Au Gyptis, focus sur les escales d’Outre-mer
Mayotte
À Mayotte, étape maritime historique, toute occasion est bonne pour faire de la musique. Les mariages mais aussi les chœurs soufis féminins du Debaa, qui mêlent mélopées arabisantes, rythmes africains, et mouvements des mains inspirés des danses indiennes, les cérémonies soufies masculines du Moulidi.
Nous pouvons assister à des chants de femmes qui pratiquent la pêche traditionnelle au Djarifa ; des danses de la communauté malgache le Shigoma, autrefois danse des esclaves pour apaiser et oublier leurs souffrances. Nous rencontrons aussi la directrice de la seule école de musique de l’île et un luthier d’instruments traditionnels comme le Djindze et le Gaboussi : Mayotte est une petite île, mais ses traditions musicales sont d’une richesse étonnante !
Guyane
En Guyane, comme dans toute l’Amérique du Sud et les Caraïbes, le Carnaval est chaque année un moment fort de la vie sociale collective, musiques et danses théâtralisées et costumées, pour une fête qui dure plusieurs semaines. Avec des costumes historiques inspirés de l’Europe des siècles de la colonisation, tambours apportés par les anciens esclaves africains, danses afro-caribéennes aux mouvements souples et ondulants ou personnages masqués aux origines incertaines, tels le Touloulou, libre de danser avec quiconque pendant la fête. Le Carnaval réunit les Guyanais·es de tous âges et toutes origines, des Amérindien·nes aux Français·es venu·es de métropole, des descendant·es des captif·ves africain·nes aux nouveaux·nouvelles immigrant·es venu·es des Caraïbes, du Brésil, de la Réunion ou de la lointaine Chine.
Un projet réalisé en partenariat avec l’Université de Mayotte, la Chaire UNESCO-ITEN, soutenu par la Direction des Affaires Culturelles de Mayotte et le Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Le projet a été soutenu par les fonds FEDER-INTERREG-V de la Commission Européenne.