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Aujourd'hui mardi 3 déc.

Laure Adler © Bernard Bisson

Laure Adler : l’art et la prison

Dans le cadre de Prison Miroir

Vendredi 7 février 2020
À partir de 18h30

Gratuit sans réservation Rendez-vous directement au Grand Plateau (parcours rouge, niveau 2)

Les Plateaux

Après un premier temps fort de rencontres en octobre 2019, l’événement Prison Miroir se clôture lors d’un week-end avec Laure Adler, écrivaine, journaliste, personnalité engagée. Elle nous offre son regard, son expérience et sa réflexion autour des questions de l’art et de la prison à l’occasion d’une rencontre, de lectures et d’une table-ronde réunissant diverses personnalités ayant fait l’expérience de l’art en prison.

Vendredi 7 février à 18h30 | Table ronde : « L’art de coopérer »

Grand Témoin : Laure Adler

Comment se saisit-on du mot culture quand on se croise depuis l’institution pénitentiaire et le champ de l’art ?
Est-il possible que ces espaces et productions artistiques soient entendus et vus comme des moyens d’émanciper notre pensée sur la prison ?

Pour en parler, plusieurs intervenants qui se sont frottés à la question de l’art en prison :
Nicolas Frize, compositeur de musique contemporaine : Le travail incarcéré, éditions Syllepse
Arnaud Théval, artiste : exposition photographique Un Œil sur le dos actuellement présentée à la Friche. Lire son interview par Tewfik Hakem
Pascale Cassagnau, critique d’art, inspectrice générale de la création – Centre national des arts plastiques (Ministère de la culture) : elle a supervisé un projet d’exposition à Nanterre dont les commissaires étaient des détenus : lire l’article France Inter.
Franck Tanifeani – Président du comité d’experts du programme Prisons de la Fondation de France, qui soutient des initiatives pour préparer et accompagner la réinsertion des personnes condamnées : en savoir plus.
Fabienne Gontiers – Directrice adjointe de la maison d’arrêt d’Aix-en-Provence, qui encourage les formations des détenus aux métiers du spectacle.

Modératrice : Leïla Delannoy, sociologue

Vendredi 7 février à 20h | Conférence de Laure Adler

Comment repenser autrement nos rapports à l’imaginaire de la prison ?
La prison déborde-t-elle plus encore que jamais, de quoi, avec qui ?
Quelle disruption possible aujourd’hui pour penser la prison dans le dispositif global ?

Laure Adler est journaliste, historienne, écrivaine et productrice à France Culture, spécialiste de l’histoire des femmes et des féministes au XIXe et au XXe siècles. Elle est notamment auteure de plusieurs ouvrages historiques : Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah Arendt (Gallimard) et d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) pour laquelle elle a reçu le Prix Femina de l’essai.

Conférence en présence de la comédienne Sara Louis ; ensemble elles avaient collaboré sur un atelier de création radiophonique à la Maison centrale d’Arles avec sept prisonniers autour de la pièce Bérénice de Racine. Une façon d’intégrer la culture, les beaux textes en milieu carcéral : réécouter l’émission consacrée sur France Inter.

Samedi 8 février à 11h | Rencontre avec des auteurs et lectures sur la prison

Rencontre avec les écrivains René Frégni et Denis Lachaud, et la photographe Jane Evelyn Atwood, invités par Laure Adler.

Jane Evelyn Atwood est une photographe franco-américaine qui vit et travaille en France depuis 1971. Célèbre pour son travail sur la prostitution, elle est aussi l’auteur d’une œuvre au long cours sur les femmes en prison (Agence Vu), qu’elle a photographié pendant neuf années, dans neuf pays.

René Frégni entretient des rapports particuliers avec la justice et la prison. Plusieurs fois déserteur, il a connu la prison militaire où il découvre la littérature. Il se passionne pour l’écriture et anime pendant 20 ans des ateliers auprès des détenus. Il est l’auteur notamment de Carnets de prison ou l’oubli des rivières, (Gallimard, 2019) et d’un premier ouvrage intitulé Les chemins noirs : L’évasion et l’errance d’un jeune homme à travers l’Europe. (Folio Gallimard – Prix du roman populiste 1989).

Denis Lachaud quant à lui nous parle de la prison par le prisme de son roman Ah ! Ça ira (éditions Actes Sud, 2015) dont le personnage principal vient de passer 20 ans en prison. Un roman qui revisite différentes formes déjà passées de révolutions ou d’insurrections, que l’auteur a mêlé dans une fiction d’anticipation inspirée des printemps arabes, des mouvements grecs et espagnols notamment…

Les rencontres sont suivies de lectures de leurs textes par trois élèves-comédien de l’ensemble 27 de l’ERACM : Mama Bouras, Wyssem Romdhane et Lola Roy.

 

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