L’ange pas sage

Une créature sur son perchoir, enfant, oiseau, vieillard…
Il nous regarde et nous oublie. Perché là, un fil à la patte, puni ? Peut-être simplement qu’il joue. Il joue au monde, au monde des grands à sa façon.
Il semble lourd comme un monde et léger comme le vent. Petit d’homme ou animal fabuleux. Vieillard ou né d’hier, un livre vivant de sagesse. Mais aussi galopin pas du tout sage. Masculin, féminin, qui pourrait le dire ?
On dirait un ange, c’est peut-être un démon. Ange gardien, messager, il fait ce qui lui plait. C’est pour ça que les enfants l’aiment.
L’ange pas sage. Pas sage, pas grave.

Damien Bouvet a appris auprès du metteur en scène Philippe Genty à raconter une histoire en jouant avec les matière des objets. Longtemps, ses spectacles ont été sans parole. Puis avec l’auteur Ivan Grinberg, il a entamé un voyage dans les mots.
Spectacle après spectacle, il invente un univers d’une fantaisie débridée. Avec lui, grandir est un chemin vers l’inconnu et une joie sans pareille.

Le mot de Marion

« « Les clowns sont une poésie sur pattes. » dit François Cervantes (L’entreprise). Je trouve que cela colle magnifiquement à Damien Bouvet et son univers de poésie brute et déjantée. Depuis la première claque reçue avec Chair de papillon en 2003 à Lilelalolu et Le poids d’un fantôme en 2019, je ne me lasse pas de le redécouvrir tant il faut ressurgir chaque fois l’enfant qui est en moi. »