Le billet d’entrée, même si vous bénéficiez de la gratuité, est indispensable, il donne accès à l’ensemble des expositions de la Tour et du Panorama
Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui dimanche 22 déc.
Du 31 août au 22 octobre 2023
Les après-midi du mercredi au dimanche
Lundi : fermé
Mardi : fermé
Mercredi : 14h à 19h
Jeudi : 14h à 19h
Vendredi : 14h à 19h
Samedi : 13h à 19h
Dimanche : 13h à 19h
Vernissage le 31 août 2023 à 17h
De 0 € à 5 €
Le billet donne accès à toutes les expositions
Tarif plein : 8€
Tarif réduit : 5€ pour : -26 ans, +65 ans, professeur d’écoles, groupe de plus de 10 personnes • sur présentation d'un justificatif
GRATUIT pour : -18 ans, étudiant·es, bénéficiaires du RSA, du minimum vieillesse, familles nombreuses, personnes en situation de handicap, demandeur·euses d’emploi, groupes scolaires & centres sociaux (accompagnés), ministère de la culture, maison des artistes, journalistes, membres ICOM/ICOMOS/AICA, membres du CEA - associations des commissaires d'expositions, salarié·es des centre d’art, membre de arts en résidence, membre du PAC, réseau plein sud • sur présentation d'un justificatif
La Tour
5e étage
Le billet d’entrée, même si vous bénéficiez de la gratuité, est indispensable, il donne accès à l’ensemble des expositions de la Tour et du Panorama
Une exposition des diplômé·es du Diplôme national supérieur d’expression plastique en art et design de l’école des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM.
Pour la deuxième année consécutive, l’école des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM met à l’honneur ses diplômé·es (promotion 2023 des DNSEP en art et design) lors d’une vaste exposition collective présentée au 5e étage de la Tour. L’événement, qui réunit une quarantaine d’artistes et designeur·euses émergent·es formé·es à Marseille, est inauguré à l’occasion du vernissage du salon Art-o-rama.
Cette nouvelle édition est orchestrée par Karin Schlageter, commissaire d’exposition indépendante dont les recherches actuelles portent sur les réécritures mythiques comme productrices d’utopies féministes et queer. Récemment pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto, au Japon, Karin Schlageter a été invitée par l’école des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM à assurer le commissariat de cette exposition qui présente une sélection d’œuvres et de productions réalisées spécifiquement par les artistes et designeur·euses pour leur diplôme de fin d’études. Peintures, installations, prototypes, vidéos, performances, objets, photographies… prennent place au sein – et peut-être en dehors ! – de l’espace d’exposition, témoignant ainsi de la vitalité de la jeune scène contemporaine.
Assemblées autour d’une narration commune, les pièces présentées conservent toutefois leur singularité et l’esprit de leur auteur·ice, à l’image de cette nouvelle génération créative porteuse d’espoirs communs et de revendications intimes.
« Dérapage contrôlé »
Dans le flot d’informations qui nous parvient tous les jours, et en particulier dans les médias, un mot revient comme un mauvais refrain : le dérapage. Cette opération langagière diminue la responsabilité des auteur·ices de violences en minimisant la gravité de leurs actes, et contribue ainsi à perpétuer des représentations classistes, sexistes et racistes. Face à la violence du monde, les artistes et designeur·euses réuni·es dans l’exposition opposent à ces faux-dérapages-vraies-fautes une poétique du drift – du dérapage contrôlé. To drift, en anglais, signifie dériver. Et dans l’univers automobile, on dit qu’on fait un drift quand on fait réaliser à sa voiture un dérapage contrôlé. Drifter est ainsi une démonstration d’adresse, une forme de parade.
Le panache caractérise bien cette nouvelle promotion de diplômé·es qui parvient à traduire un très grand sens éthique dans des formes et des pratiques en marge, troublantes, et toujours efficaces. Chacun·e à sa manière vient se situer dans un écart, par glissement sémantique ou excès formel, en s’affranchissant des normes pour imaginer d’autres possibles, empruntant la déviation pour échapper aux voies sans issue.
Karin Schlageter est commissaire d’exposition indépendante basée à Marseille. À la suite du Master « Arts et Langages » de l’EHESS, dont elle sort diplômée en 2011, Karin Schlageter est en résidence au sein du programme Le Pavillon Neuflize OBC au Palais de Tokyo. Elle participe jusqu’en 2018 au comité de rédaction de la revue de cultural studies « POLI – politique de l’image », tout en collaborant en parallèle de son activité principale avec plusieurs galeries et centres d’art entre Paris et Berlin. Elle assure en 2019 la direction par intérim du Centre d’art contemporain Les Capucins à Embrun et devient lauréate en 2020 du premier programme de résidence dédiés aux commissaires d’expositions entre la Cité Internationale des arts et le Cnap – Centre national des arts plastiques. En 2022-2023 elle était pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto, Japon. À l’issue de sa résidence, elle collabore avec la curatrice Reiko Setsuda à l’exposition collective interférence au Forum Hermès Ginza à Tokyo. Ses recherches actuelles portent sur les réécritures mythiques comme productrices d’utopies féministes et queer.
Avec les artistes
Théo Anthouard – Lily Barotte – Amaria Boujon – Miguel Canchari – Nathalia Golda Cimia – Mahira Doume – Sarah Fageot – Alexandre Fontanié – Louison Gallego – Garance Gambin – Christian Garre – Joséphine Gélis – Milan Giraud – Victor Giroux – Ryan Jamali – Célia Leray – Carla Lloret-Palmero –Miao Luo – Déborah Maurice – Laurence Merle – Manon Monchaux – Azalina Mouhidini – Lolita Perez – Clare Poolman – Justine Porcheron – Adriano Dafy Razafindrazaka – Jeanne Yuna Rocher –Lola Sahar – Oliver Salway – Melisa Yagmur Saydi (melagro) – Hosana Schornstein – Zoé Sinatti –Fabian Toueix – Valentin Vert – Etta Marthe Wunsch – Kylian Zeggane
Pour clôturer l’exposition Drift, les diplômé·es Les Beaux-Arts de Marseille organisent un dernier tour de piste, samedi 21 octobre de 13h à 18h.
Performances, interventions autour de la cuisine, visites « flash » et en langue des signes française, rythmeront cet après-midi de finissage en présence de certain·es artistes et designeur·euses diplômé·es, et de Karin Schlageter, la commissaire de l’exposition.
Retrouvez le programme complet ici
— JEUDI 31 AOÛT À PARTIR DE 17H | DANS L’ESPACE D’EXPOSITION
La Valise, Garance Gambin
En janvier 2023, Garance Gambin réalise une performance qui ne sera ni enregistrée, ni filmée, ni photographiée. Depuis ce jour et jusqu’à aujourd’hui, Garance Gambin cherche à reconstituer le souvenir de cette performance à travers le projet La Valise. Cette oeuvre est une archive vivante que l’artiste active par son corps, ses souvenirs et les objets présents dans la performance initiale. Les costumes sont physiquement présents dans l’installation ou suggérés par trois pièces en bois peint, reprenant chacune la silhouette d’un costume.
Disembodied the Realness, Adriano Dafy Razafindrazaka
« Vivre à travers la définition et la perception des autres, cela fait de nous des écorces de nous-mêmes, plutôt que des personnes complexes qui incarnent des identités multiples. » Janet Mock — Redefining Realness. Disembodied the Realness se révèle à travers le discours qui fait geste, et le geste qui incarne sa propre histoire. Deux espaces qui existent en parallèle et en même temps afin d’évoquer le récit d’une masculinité queer et non-blanche dans sa construction. De manière plus générale, cette performance vise à sensibiliser le·la spectateur·rice à des questions comme la décérébration, l’importance de la langue et de sa culture et l’oppression liée au vêtement.
Queen Zizi, Hosana Schornstein
Leader née d’une tendresse radicale, la Queen Zizi nous caresse avec violence et excès tout en boxant ses mots dans l’atmosphère. Elle boit avec la soif de la fureur, crache la peur et la honte. Folle empailleuse d’oppresseurs. Folle éclateuse de bonnes manières. Folle rêvant d’écraser les protocoles sécuritaires établis par les fous. Guerrière sanguinaire, elle lance un appel à la puissance, défiant le pouvoir.
L’exposition des diplômé·e·s du DNSEP en art et design de l’école des Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM est organisée en partenariat avec Fraeme et la Friche la Belle de Mai.