Dead trees give no shelter

Florentin Ginot invite Helge Sten, figure de la dark ambient norvégienne, et la chorégraphe Soa Ratsifandrihana à traverser un espace soumis à l’érosion où se mêlent des matières chorégraphiques, musicales, lumineuses et architecturales.

Le compositeur norvégien Helge Sten bricole son propre système électronique de traitement du son et d’effets analogiques aussi connu sous le nom de Audio Virus, qui utilise des machines historiques d’échos à bande, des modulateurs en anneaux, des filtres, un Thérémine, ou encore un synthétiseur Buchla, en polyphonie avec des scènes de danse pulsées, énergiques et syncopées. La danse montera progressivement vers un état de ravissement, d’extase, où les trois interprètes se tiennent hors d’eux-mêmes.

Dans cette création musicale et chorégraphique, le délitement se matérialise symboliquement en trois structures verticales : évocation poétique des thermes de Pompei ou Palmyre, tout en rappelant des ravages de l’actualité plus récente. Performeuses et musiciens évoluent dans chacune de ces structures, avec leurs corps contraints et retenus dans un espace dont les parois se délitent peu à peu pour n’en garder que l’ossature oxydée.