Avec : Erwan Fichou, Théo Mercier & Jérémy Piningre, Myriam Van Imschoot
Pour la 3e année, le Festival Actoral investit la Salle des Machines de la Friche la Belle de Mai et invite des artistes de la programmation œuvrant dans le champ des arts visuels à présenter des travaux entrant en résonance avec leur présence dans le festival.
Erwan Fichou
Miradors, 2010
Erwan Fichou photographie les oeuvres de Théo Mercier depuis très longtemps.
Il est invité à exposer sa série Miradors déjà exposée en septembre 2010 à Mexico et en octobre 2011 au Centre atlantique de la photographie de Brest.
« C’est une vision urbaine qui a initié la série Miradors. La silhouette soudaine et furtive d’un anonyme perché dans un arbre et dont le buste sortait de la corolle taillée comme un OVNI.
Cette image fantôme, restée muette et énigmatique, m’a habité pdt 3 ans avant que je ne retourne dans la ville de Mexico pour l’exorciser.
J’ai commencé par un long casting d’arbres qui seraient à la fois le matériau artistique et le décor de ces images. Une fois taillés, j’invitais des passants incrédules à grimper, souvent pour la première fois, dans un arbre. »
Erwan Fichou
Théo Mercier & Jérémy Piningre
En écho à l’exposition The Thrill Is Gone présentée du 28 septembre 2016 au 29 janvier 2017 au [mac] – musée d’art contemporain de Marseille, Théo Mercier a proposé d’exposition une série de dessins préparatoires réalisés par Jéremy Piningre.
Myriam Van Imschoot
LIFT – 19’33
Réalisation : Myriam Van Imschoot & Pablo Castilla // Son : Quentin Jacques // Dramaturgie : Jo Huybrechts
LIFT est le premier «court métrage» de Myriam Van Imschoot (Hd, couleur, 19’33 « ).
Durant toute la vidéo, la caméra se déplace vers le haut dans un long travelling, du rez-de-chaussée à l’étage supérieur le long de la façade d’un gratte-ciel. L’angle est resserré, les balcons des habitants sont vus, étage après étage. Il n’y a presque pas d’habitants.
Malgré l’absence et une approche rigoureuse qui rappelle le cinéma structurel, le monde révélé dans LIFT est remarquablement humain. Le rétrécissement de la portée s’ouvre paradoxalement sur un large paysage, où l’architecture, l’espace urbain, et la vie privée se rencontrent.
Les objets tels que les meubles de plein air, les plantes, les jouets et les ordures qui «peuplent» les balcons deviennent des «indices» de la vie des habitants. La ville joue son rôle également, par le biais des sonorités et les reflets dans les fenêtres des appartements.
L’icône de l’architecture moderniste – le gratte-ciel – devient un véhicule des questionnements sur le vivre ensemble. Comme la caméra continue de se déplacer vers le haut, toujours plus haut, la répétition des étages véhicule une sensation éblouissante et inquiétante.