Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui dimanche 22 déc.

© Stine Sampers
Événement passé

Brésils – Ludovic Carème

Dans le cadre de L'Été Contemporain
Une proposition de la Friche la Belle de Mai en partenariat avec Les Rencontres d'Arles, dans le cadre du Grand Arles Express

Du 30 juin au 29 septembre 2019

Du 30 juin au 29 septembre
Du mercredi au vendredi de 14h à 19h
Samedi et dimanche de 13h à 19h
Fermé lundi et mardi

La Tour

Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème a pris à rebours le trajet de ceux qu’il a photographiés. Il a en effet commencé à dresser le portrait de la petite favela d’Agua Branca, en plein coeur de Sao Paulo, pour finir son périple en Amazonie, là d’où sont partis ceux qui rêvaient de trouver le bonheur dans la mégapole et ont dû déchanter dans d’autres favelas.

Agua Branca, portrait d’une favela au coeur de Sao Paulo

De fin 2008 à début 2011 il est allé régulièrement à Agua Branca, accompagné et introduit par le merveilleux guide qu’a été Brito dans ces baraques en planches, construites au-dessus des égouts, il a photographié, de près, en noir et blanc vibrant et en format carré, ceux qui acceptaient sa présence et lui faisaient don de leur visage. C’est là aussi qu’il a photographiés, en pied, les travailleurs – la très grande majorité des habitants –allant à l’aube vers l’arrêt de bus qui va les amener vers leur emploi. Là, également, qu’il a vu les services sociaux de la ville accompagnés de la police détruisant les maisons sous mille prétextes, dont les trafics – réels mais marginaux – dont certains policiers sont complices.

En 2012 il a cadré les grands immeubles du centre, ruines modernes et dérisoires, révoltantes dans une ville où des milliers de sans abris – qu’il a photographiés durant deux ans, de 2013 à 2015 – rendent encore plus intolérables ces habitations vides transformées en oeuvres d’art urbain par d’audacieux « Pixadores ».

En remontant le fleuve Amazone

En abandonnant la ville pour le plus profond de l’Amazonie de fin 2015 jusqu’à fin 2017, en poursuivant son travail de portraitiste et en le complétant de vues, souvent sensuelles, de la forêt mais aussi de constats nets de la déforestation ou de petites natures mortes trouvées dans les intérieurs, il poursuit le développement sensible d’une photographie documentaire aux solides bases classiques.

Des portraits dignes et un peu tristes, une forêt luxuriante et en butte aux agressions de l’homme, des maisons détruites, le double mouvement qui mène, partout dans le monde, les pauvres vers les villes et leur interdit les centres, tout est là, avec retenue, avec une forme de poésie aussi. Et cette évidence, n’en déplaise au chanteur, que la misère n’est pas « plus douce au soleil ». Encore moins dans le Brésil d’aujourd’hui, de plus en plus violent pour ceux qu’il marginalise.

Christian Caujolle, commissaire de l’exposition

 

Vous retrouverez en vente à la librairie:
· Une affiche de l’exposition (40 x 60) : 5€
· Une carte postale : 1,50€

Une proposition de la Friche la Belle de Mai en partenariat avec Les Rencontres d’Arles, dans le cadre du Grand Arles Express

Avec le soutien de VEJA et Picto Foundation

Les Éditions Xavier Barral, référence dans l’édition de livre d’art aujourd’hui, éditent deux livres tirés du travail sur le Brésil de Ludovic Carème, « Brésils – Amazonie » et « Sao Paulo » à paraître en septembre 2019.

 Avec le soutien de VEJA et Bartle