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Aujourd'hui samedi 27 juil.

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Événement passé

La Ville ouverte – Annulé

Une proposition de Alphabetville

Vendredi 26 janvier à 18h30

gratuit sur réservation à l'accueil-billetterie de la Friche au 04 95 04 95 95

Les Plateaux

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, Richard Sennett ne pourra être présent.

Une conférence et table ronde avec Richard Sennett, historien et sociologue. Professeur à la London School of Economics et à la New York University, Richard Sennett est considéré comme l’une des figures les plus originales de la critique sociale d’aujourd’hui, notamment ancrée sur l’analyse de la ville, du travail, du capitalisme.

L’urbanité devrait ouvrir des opportunités, connecter les personnes à de nouvelles relations, libérer des limites étriquées des traditions – en un mot, la ville devrait accroître l’expérience sociale de chacun. Or les villes modernes fonctionnent à l’opposé : l’inégalité urbaine réduit les débouchés ; la ségrégation spatiale isole les habitants en classes, races et groupes ethniques homogènes ; les espaces publics des villes d’aujourd’hui ne sont plus des espaces d’innovation politique. Or, matériellement, les hommes ont la capacité d’être les créateurs qualifiés du lieu qu’ils habitent dans le monde. Cette conférence explorera les manières d’ouvrir la ville afin qu’elle devienne matière à plus d’échanges, et à de l’activité intensifiée.

Modéré par Colette Tron et Fabrice Lextrait.

 

« Les conditions de l’homme au travail sont récurrentes dans l’oeuvre du réalisateur Harun Farocki. Elles sont l’objet du projet d’atlas mondial « Labour in a single shot », mais aussi de films antérieurs, comme « Workers leaving the factory » faisant référence à l’histoire du cinéma, ou encore au marxisme avec sa tentative de mise en scène du Capital (avec Harmut Bitomsky). Les lieux du travail, ses (dé)localisations et les gestes du travail, ses organes et organismes, donnent à voir et comprendre les processus et fins de la production, notamment industrielle, et ce à quoi elle est destinée.
Avec les films de Harun Farocki, mais aussi dans le cadre des pratiques et activités contemporaines, l’on questionnera le devenir des oeuvriers et l’avenir du travail : s’agissant de ceux qui travaillent à oeuvrer, quelle que soit leur activité, dans ou malgré le contexte actuel et les conditions traversées.
Cela afin d’alimenter une réflexion et des perspectives, voire une prospective, autour du travail, de la fabrication, de l’oeuvre, de son économie, de sa vie et vitalité. Engageant une (re)définition des termes de travail et d’oeuvre, de leur relations et antagonismes, ainsi que l’observation des instruments de leur fabrication, c’est-à-dire de la production et de ses moyens dont l’oeuvre de Harun Farocki est une exploration, une expérimentation, tant dans les films qu’il a réalisés que dans les dispositifs qu’il a inventés.
C’est à partir de la rupture industrielle qu’une approche philosophique, historique, économique, sociétale, culturelle, essaiera de cerner des problématiques actualisées du travail des hommes, entre conditionnement et ouverture, impératifs et alternatives, devenir et avenir, permanences et transformations. »
Colette Tron pour Alphabetville