Inspirée par une forme de tradition documentaire, Yohanne Lamoulère capte la vie des rues de Marseille et suit les sillons laissés comme des griffures par les mutations de la ville. Passionnée par le vivant et le corps présenté dans son quotidien, elle croise la route de Raquel Rache de Andrade, codirectrice de la Biennale et voisine de quartier, il y a une dizaine d’années. Un travail de commande qui se transforme en véritable complicité, avec deux regards dirigés sur un sujet commun, celui du corps. Dans chacune de ses photos, Yohanne Lamoulère encadre toute l’humanité contenue dans une silhouette, celle de l’artiste de cirque. Un travail au long cours, présenté pour cette 2ème édition de la Biennale ; une belle aventure humaine, née du hasard de la rencontre.
Yohanne Lamoulère photographie Marseille depuis 2009. Raconter la ville à travers son Rolleiflex, saisir ses mutations, la vie des rues ; favoriser l’enracinement de ses obsessions photographiques : les jeunes, les quartiers, le déterminisme social et la capacité de certain à y échapper – le tout largement inspiré par la tradition documentaire. Elle est souvent restée dans le nord de la ville et on peut voir aujourd’hui dans son travail une certaine utopie.