Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui lundi 25 nov.
« La Friche est une expérience politique, un lieu de pensée et d’action renouvelant le rapport de l’art au territoire et à la société. »
Manifeste de la Friche – 2020
La Friche la Belle de Mai est une ancienne manufacture de tabac reconvertie en lieu culturel depuis 1992. Tiers-lieu de création et d’innovation accueillant 450 000 visiteur·euses par an, la Friche rassemble, dans un lieu unique et réinventé : transformation urbaine, redirection écologique, création artistique, lien au territoire et coopération active dans le sens de l’intérêt général.
Née de l’ancienne usine de la Seita, aujourd’hui lieu de création et d’innovation, la Friche la Belle de Mai est à la fois un espace de travail pour ses 70 structures résidentes (350 artistes, producteurs, salariés qui y travaillent quotidiennement) et un lieu de diffusion (600 propositions artistiques publiques par an, de l’atelier jeune public aux plus grands festivals). Avec près de 450 000 visiteurs par an, la Friche la Belle de Mai est un espace public multiple de 45 000 m2 où se côtoient 5 salles de spectacles et de concert, des jardins partagés, une aire de jeux et de sport, un restaurant, une librairie, une crèche, 2400 m2 d’espaces d’exposition, un toit-terrasse de 8000 m2, un centre de formation.
Ici, on fabrique, on produit, on diffuse et on partage de l’art et de la culture. Mais comme dans n’importe quel quartier, on peut aussi se promener dans les rues, flâner dans les espaces publics, manger ou boire un café aux grandes Tables, déposer son enfant à la crèche ou l’emmener s’amuser à l’aire de jeu, acheter ses fruits et légumes au marché paysan ou encore cultiver sa parcelle dans les jardins familiaux et collectifs…
« L’artiste, la ville, sa ville »
L’ Air de ne pas y toucher 2, Schéma directeur, 2002
La Friche, par sa taille et son grand nombre d’espaces peut offrir ses lieux de travail aux artistes et permettre, de surcroit, une simultanéité de projets. Ici, sculpteurs, comédiens, peintres, photographes, danseurs, producteurs, peuvent prendre le temps nécessaire à leur écriture et à leur production.
Tous les publics, toutes les disciplines artistiques… La Friche a un crédo : la culture pour tou.te.s et le croisement des pratiques et des publics, que l’on peut retrouver tout au long de l’année dans sa programmation artistique.
« Agis en ton lieu, pense avec le monde »
Edouard Glissant, Philosophie de la relation
La Friche, qui a pris le nom de son quartier Belle de Mai, affirme par de multiples formes, des plus « cadrées » aux plus informelles, sa volonté de se mettre en relation avec son territoire le plus proche : action culturelle avec les écoles et centres sociaux à la Belle de Mai, ouverture d’une aire de jeux et de sports, réouverture du cinéma le Gyptis au cœur du quartier…
« Ce que la Friche a montré avec d’autres c’est qu’une autre voie s’ouvrait et que des gens qui n’étaient pas impliqués dans la fabrication de la ville, des artistes, des intellectuels, des habitants, s’engageaient et proposaient de nouveaux modes de fabrication de l’urbain, qui anticipe sans programmer, sans figer. […] Les acteurs se sont emparés des lieux et on produit des lieux libres, c’est ce qu’il faut retrouver, ce qu’il faudra conserver. »
Patrick Bouchain, architecte, ancien Président de la SCIC, 2008
Cultiver un espace urbain est une entreprise délicate, en constante mutation, et l’une des priorités de la Friche, qui s’est toujours engagée à bâtir des cadres souples et évolutifs. Souci écologique et durabilité, remise en cause des normes et des processus, expérimentation et esprit collectif sont au cœur de sa démarche urbaine et architecturale : végétalisation de l’espace urbain avec les jardins partagés et la place paysagée.
Qu’est-ce qu’une SCIC ?
« Premièrement, il s’agit d’un société privée commerciale, sous forme SA ou SAS et donc inscrite au registre du commerce et soumise à la règlementation et à la fiscalité des sociétés de droit privé. Cependant, il s’agit d’une société coopérative. Les droits de vote, contrairement à l’entreprise de type capitalistique par actions, ne sont pas répartis en fonction de la détention d’un capital.
La SCIC respecte le principe démocratique, une personne = une voix. Par ailleurs, comme toute coopérative, la SCIC constitue un capital collectif avec un mécanisme de réserves impartageables. Au moins 57,5% du résultat de l’entreprise doit être affecté aux réserves impartageables et ce pourcentage peut être élevé jusqu’à 100% du résultat.
Enfin, elle est d’intérêt collectif. C’est-à-dire qu’elle a pour objet la réalisation d’un objectif d’utilité sociale. […] »
Emmanuel Clain, Université Aix-Marseille
En 2007, la Friche se constitue en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) au capital variable. De forme privée et d’intérêt public, la SCIC permet d’associer des personnes physiques ou morales (les résidents, les salariés, les personnalités qualifiées ou les financeurs…), publiques ou privées, qui entendent contribuer, par l’apport de capitaux, à la réalisation des objectifs de la coopérative.
La SCIC, par ses statuts, est mieux armée pour répondre aux nouvelles donnes territoriales (décentralisation, intercommunalités), pour véritablement travailler à l’échelle des enjeux urbains, en termes de fonctionnement, mais aussi d’aménagement
La SCIC rassemble dans son conseil d’administration des usagers du site (artistes, opérateurs) et les institutions publiques qui depuis 20 ans accompagnent le projet.