Même en cas de gratuité, le billet d’entrée est indispensable, il donne accès à l’ensemble des expositions de la Tour et du Panorama
Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui mardi 5 nov.
Du 12 février au 16 mai 2021
Lundi : fermé
Mardi : fermé
Mercredi : 14h à 19h
Jeudi : 14h à 19h
Vendredi : 14h à 19h
Samedi : 13h à 19h
Dimanche : 13h à 19h
De 0 € à 5 €
Le billet donne accès à toutes les expositions
Tarif plein : 8€
Tarif réduit : 5€ pour : -26 ans, +65 ans, professeur d’écoles, groupe de plus de 10 personnes • sur présentation d'un justificatif
GRATUIT pour : -18 ans, étudiant·es, bénéficiaires du RSA, du minimum vieillesse, familles nombreuses, personnes en situation de handicap, demandeur·euses d’emploi, groupes scolaires & centres sociaux (accompagnés), ministère de la culture, maison des artistes, journalistes, membres ICOM/ICOMOS/AICA, membres du CEA - associations des commissaires d'expositions, salarié·es des centre d’art, membre de arts en résidence, membre du PAC, réseau plein sud • sur présentation d'un justificatif
La Tour
3e et 4e étage
Même en cas de gratuité, le billet d’entrée est indispensable, il donne accès à l’ensemble des expositions de la Tour et du Panorama
L’exposition présente vingt-neuf artistes d’Algérie et de la diaspora algérienne à travers une sélection d’œuvres datant de 1965 à nos jours, certaines spécialement produites pour l’occasion.
L’exposition propose un regard inédit sur ce contexte artistique, en s’inspirant du classique du cinéma de Merzack Allouache, Omar Gatlato (1976), connu pour être le premier film algérien centré sur une expérience individuelle de l’émancipation et de la découverte de soi. À l’instar du long-métrage, les œuvres présentées manifestent, à l’échelle de l’expérience quotidienne, un humour surréaliste, une attention méticuleuse aux corps et les ambivalences du sentiment d’appartenance.
En attendant Omar Gatlato est aussi le titre de l’ouvrage publié en 1979 par Wassyla Tamzali, avocate algérienne, écrivaine et féministe, consacré aux débuts du cinéma expérimental algérien. En associant des références à la pièce de théâtre de Samuel Beckett En attendant Godot et au film de Merzak Allouache, l’autrice expose sa double sensibilité et ouvre une piste conceptuelle importante. Ces deux portraits d’anti-héros s’efforçant de trouver un sens à la vie de tous les jours éclairent la manière dont les artistes et les cinéastes se confrontent à la décolonialité et à la critique des régimes de savoirs européens.
Les œuvres des vingt-neuf artistes présentées dans l’exposition offrent des représentations diverses, instables et polyphoniques de la vie en Algérie et dans sa diaspora. Rigoureusement critiques dans leur relation à l’héritage formel du colonialisme, déconstruisant des notions tels que l’orientalisme ou le monument, les œuvres représentent la réflexion de plusieurs générations d’artistes sur leur société et témoignent de la façon dont l’art continue de penser la décolonisation.
Les huit années de lutte de l’Algérie pour son indépendance (1954 – 1962) sont associées à l’euphorie révolutionnaire et aux combats antiracistes et indépendantistes des années 1960 et 1970, (que l’on pense aux actions du Congrès national africain contre l’apartheid, aux liens tissés avec les Black Panthers ou encore avec le nationalisme basque…). Au cours des cinquante dernières années, l’héritage politique s’est durci en un système de parti unique fondé sur une mythologisation de la guerre. Les artistes algériens opposent à cette mythologie nationale une expérience quotidienne des espaces publics et privés, que ce soit dans leurs œuvres, ou pour certains, depuis février 2019, avec leurs propres corps, dans la rue. Cette exposition témoigne de combats et d’engagements multiples pour l’émancipation dans toutes ses formes d’expression.
Triangle France – Astérides s’associe au Centre national des arts plastiques et à l’organisation algérienne Box24, afin de donner à l’exposition En attendant Omar Gatlato une envergure inédite en lui permettant de rassembler une large sélection d’œuvres liées au contexte artistique algérien.
Les artistes
Mohamed Aksouh, Arezki-Aoun, Kader Attia, Louisa Babari, Baya, Fayçal Baghriche, Abdallah Benanteur, Mahdjoub Ben Bella, Adel Bentounsi, Halida Boughriet, Nasser Bouzid, Fatima Chafaa, Hakima El Djoudi, Hassen Ferhani, Abdelkader Guermaz, Mohammed Khadda, Mourad Krinah, Nawel Louerrad, Amina Menia, Ahmed Abdelaali Merzagui, Lydia Ourahmane, Sadek Rahim, Sara Sadik, Zineb Sedira, Massinissa Selmani, Fella Tamzali Tahari, Djamel Tatah, Hellal Zoubir, Sofiane Zouggar
À propos de Natasha Marie Llorens, commissaire de l’exposition
Cette exposition s’inscrit dans un projet de recherche sur l’histoire des esthétiques en Algérie et dans sa diaspora. Cette recherche commencée en 2016 comprend plusieurs projets curatoriaux, une thèse sur le cinéma expérimental en Algérie dans les années suivant l’indépendance, et une bourse curatoriale du Cnap en 2017 intitulée Algérie : Creux de mémoire, traces d’archives.
Natasha Marie Llorens est une commissaire d’exposition indépendante et autrice franco-américaine. Elle a récemment soutenu une thèse de doctorat au sein du département d’histoire de l’art de l’université Columbia de New York.
La première itération de cette exposition, Waiting for Omar Gatlato: A Survey of Contemporary Art from Algeria and Its Diaspora, a été présentée à la Wallach Art Gallery (New York). En accompagnement de cette exposition, Natasha Marie Llorens a publié la première anthologie en anglais portant sur les esthétiques et l’histoire de l’art dans le contexte franco-algérien. Ce livre est édité par Sternberg Press et distribué par MIT Press.
Une exposition en partenariat avec le Centre national des arts plastiques dans le cadre la bourse curatoriale du Cnap, et avec Box24.
En coproduction avec la Friche la Belle de Mai et avec le soutien de l’Institut Français d’Algérie et de la Région Sud.